18 Novembre
2002
par Chucky
Matheson
Cette semaine, Romain me
rejoint pour faire une TV Critik. Mais avant tout, voici ma TV critik après
2 semaines d'absence.
Sur le grill cette semaine,
les séries "Sous le soleil", "Alias", "Urgences" et "Ally McBeal"...
UN
ROMEO PEUT CACHER UN MARTIN...
Continuez-vous à
regarder "Sous le soleil" ? Moi oui. Je trouve que la série est
en train de repartir doucement sur une belle pente avec des histoires qui
redeviennent intéressantes. Par exemple, l'histoire entre Alain
et Valentine continue de me passionner alors que leur amour-haine est une
des storylines du début de la série, c'est-à-dire
depuis 8 ans ! Le talent des deux acteurs y est également pour beaucoup
: Stéphane Slima, le J.R de la série qui tel un chat de gouttière
retombe toujours sur ses pattes; et Christine Lemler, qu'on adore détester
en schizophrène diabolique. Mais Alain semble avoir une mesure d'avance,
le plan de Valentine pour le séparer de Catherine Lorenzi (Patricia
Malvoisin) a échoué alors qu'elle lui avait révélé
la véritable identité d'Alain. Reste à savoir maintenant
comment Alain va se venger de Valentine car on le sait à présent
que quand l'un détruit l'autre, celui-ci n'abandonne jamais. Ce
jeu de chat et de la souris est palpitant, on sent qu'ils nous réservent
vraiment encore de tas de surprises et ce, pour notre plus grand plaisir,
en attandant le retour de Jeanne alias Shirley Bousquet, qui est vraiment
devenue un personnage phare de "Sous le soleil". Les autres histoires sont
également intéressantes, l'arrivée du petit nouveau,
Martin (Raphaël Baudoin - il ne jouait pas dans le soap "Cap des pins"
avec Mélanie Maudran ?) promet de nouvelles storylines très
bien notamment avec Laeticia qui vient de découvrir qu'elle était
atteinte d'une tumeur cérébrale (tiens donc, ça nous
rappelle quelque chose ça !) et une liaison devrait surement naître
entre ces deux personnages. Martin est amené d'une manière
à remplacer le personnage de Louis...
QUAND
LE MONSIEUR EST UNE MADAME...
Mon dilemne depuis mercredi
22:30 c'est de savoir ce que je vais devenir sans ma dose d'Alias chaque
mercredi à 20:50 !? Oui, la saison 1 est terminée et M6 ne
diffusera la saison 2 qu'en Septembre prochain, c'est ignoble de nous faire
une telle chose ! Essayons de résumer un peu les quatre derniers
épisodes
de cette saison : tout d'abord l'histoire d'amour entre Sydney (Jennifer
Garner) qui jusque là se refusait à y penser depuis le meurtre
de son fiancé par le SD-6, avec l'agent Noah Hicks (Peter Berg)
n'était pas vraiment une storyline passionnante, mais elle a prit
toute son ampleur lors de l'épisode "Mauvaise posture" lorsque Sydney
combat un homme vêtu comme un ninja dans la cuisine et qu'elle le
tue accidentellement, découvrant ensuite qu'il s'agit de Noah. Ce
dernier travaillait pour l'ennemi. La composition ébouissante de
Jennifer Garner tout au long de cette saison s'est accentué d'épisode
en épisode. Cette actrice est extraordinaire, les Sarah Michelle
Gellar et autres poupée gonflables peuvent aller se rhabiller, elles
n'arrivent pas à la cheville de Garner, qui a une classe incroyable
et est d'ores et déjà comparée à Katharine
Hepburn. Sydney Bristow, épatante lorsqu'elle met en scène
sa propre mort afin d'échapper aux agents du FBI au sujet de la
prophétie de Rambaldi, qui la met alors sur la voie : sa mère
serait encore vivante... Sydney mise alors tout sur ce projet : retrouver
la trace de sa mère, Laura Bristow, qui a tué plus de vingt
agents de la CIA il y a vingt ans et qui est censée avoir été
tuée dans un accident de voiture. Ses recherches la mettent sur
la piste de Khasinau et le terrifiant Mr.Sark, qu'elle retrouve pour une
trabsaction à Denpasar mais ça se passe mal et bientôt,
elle est découverte par Dixon, son ami et collègue agent
du SD-6 qui est à présent sûr que la belle travaille
pour quelqu'un d'autre, et lors d'une scène très touchante,
Sydney lui demande de ne rien dire et d'avoir confiance en elle. Une autre
storyline très passionnante, celle de Will, personnage avec qui
j'avais un peu de mal au départ mais que j'adore depuis les derniers
épisodes de la saison lorsque son enquête le mène à
découvrir que Jack Bristow travaille pour la CIA et que celui qui
le poussait à continuer l'enquête n'est autre qu'Haladki,
la taupe au sein de la CIA qui met sans cesse des bâtons dans les
roues de Vaughn (Michael Vartan). Jack finit par le tuer de sang froid,
scène vraiment sous haute tentsion, frissons garantis. L'histoire
atteint son paroxysme lors de la scène où Sydney est à
Paris et libère Will des griffes de Sark et de ses hommes de main,
d'ailleurs le cri horrifique de Will lorsqu'il découvre les exploits
de Sydney est absolument géniallissime, lui qui voyait sa Sydney
en bonne petite commerciale bancaire, il la voit virvolter entre coups
de pieds et upercuts, combat à main nu et lancer d'objets divers
tel une samouraï des temps modernes, utiliser le flingue comme un
as ou plutôt une alias... La découverte de la véritable
activité de Sydney par Will est une des véritables clés
de la saison, Sydney qui vivait perpétuellement dans le mensonge
souffrait de ne pas pouvoir dire à son meilleur ami ce qu'elle faisait
et à présent Will sait tout et c'est tant mieux, ça
ne fait que rendre leur relation encore plus proche et ambigüe. A
noter au passage le retour dans ce final du terrifiant et effrayant tortionnaire
chinois arracheur de dents, qu'on avait vu dans la toute première
scène du pilote de la série, joli clin d'oeil pour clore
la saison, sauf que cette fois c'est Will qui en a subit les frais ce qui
me fait penser que Will ne va pas tarder à suivre les traces de
notre belle héroïne en tant qu'agent secret, ce qui sera certainement
très passionnant à suivre les débuts et comprendre
comment on devient agent spécial. Dans une histoire parrallèle
à celle-ci, notons l'extraordinaire composition d'Amy Irving, sur
le point de mourir, ce qui retire à Sloane la terrible tâche
de l'éliminer pour prouver qu'il est prêt à rejoindre
l'Alliance. Mais ce soulagement n'est que de courte durée lorsque
l'on apprend qu'Emily Sloane est en pleine rémission (syndrôme
Kimberly Shaw ?) car cela signifie que Sloane va devoir tuer sa femme,
et la saison nous laisse sur cette image d'Emily buvant le poison que son
mari a délivré dans son verre. Va t-elle mourir ou pas, il
faudra patienter pour le savoir. Notez qu'Amy Irving sera la mère
de Marcia Cross dans la websaga "Sharks" que j'écris et que vous
pouvez trouver sur ce site. Et enfin, le cliffangher final : Sydney est
capturée tandis que Michael Vaughn reste bloquée dans un
couloir où l'eau monte jusqu'à le noyer complètement,
Sydney voit alors Vaughn mourir sous ses yeux. Mais l'est-il vraiment ?
Pas tellement si on en juge les photos promos de la saison 2 sur lesquelles
Michael Vartan figure mais ça aura au moins le mérite de
nous avoir fait un mini-remake de "Titanic", c'est pas si mal. Faux suspens,
bahh !!! Mais le véritable clou est celui où Sydney est sur
la chaise de torture en face de Khasinau, qui lui révèle
qu'il n'est pas "Le Monsieur" et qu'on voit une ombre féminine se
profiler et avancer en direction de Sydney. Sous le choc, Sydney découvre
que le Monsieur est une Dame mais qu'il s'agit surtout... de sa mère
!
ET
LE DR.GREENE S'EN ALLA...
Même mort, Greene
est bien plus présent que ce boudin blanc désséchée
de Luka Kovac. En effet, Mark Greene nous a quitté lors des derniers
épisodes de la saison 8, mais revenons tout d'abord sur l'épisode
spécial consacré à Sherry Stringfield et le cross-over
avec "New York 911". Je ne suis vraiment pas fan de cette série,
qui a fait un passage éclair sur France 2, et pourtant, l'épisode
de la saison 3 m'a beaucoup plu, ainsi que les personnages ! Jason Wiles
campe à merveille un flic bourru rentre-dedans qui cache en fait
une âme de justicier, ce que l'on voit bien dans la scène
où il retrouve Suzie dans l'appartement de celui qui se faisait
passer pour le "policier à vélo". Quel plaisir également
de retrouver ce bon vieil Eddie Cibrian de "Sunset Beach" en père
célibataire et pompier émérite dans des scènes
très tendres et touchantes. Notons également l'excellente
composition de Molly Price, elle aussi très dure mais ça
va bien plus loin que ça, on sent que sa dureté renferme
beaucoup de souffrances et c'est ce qui rend ce personne ambigü et
attachant. Ce cross-over m'a fait redécouvrir la série et
m'a donné plus que jamais envie de la regarder, la balle est maintenant
dans le camp de France 2. Mais dans ce cross-over, c'est sans conteste
la talentueuse Sherry Stringfield qui se taille la part du lion en nous
offrant une éblouissante composition. Elle découvre que sa
soeur Chloé a replongé et son inquiétude vis-à-vis
de sa nièce est grandissante plus l'enquète progresse. Alors
qu'on s'attend à un happy-end "tout-le-monde-il-est-beau-tout-le-
monde-il-est-gentil" lorsque Susan retrouve Chloé puis Suzy et que
tout rentre dans l'ordre, ô stupeur : Chloé s'est enfuie de
nouveau avec Suzie, laissant une Susan Lewis abattue. Je trouve que c'est
une meilleure manière de clore ce double épisode haletant,
cela aurait été trop naiseux si tout s'était arrangé
pour le mieux après autant de frissons pendant ces 110 minutes de
recherches désespérées, c'est une fin ouverte qui
nous rappelle que tout n'est pas si rose dans la vie, que tout ne se finit
pas forcément comme on le pense et c'est tant mieux ! L'épisode
de "La lettre" est bouleversant par la composition d'une Laura Innes impériale
comme jamais ! Elle nous montre toute l'étendue de son talent et
nous montre à quel point son personnage de Kerry Weaver est riche
et foisonnant. La mort de Mark semble l'affecter bien plus que tous les
autres, mêmes s'ils sont très bouleversés également.
Comme elle le confie à Sandy, Mark était un rival de travail
mais au fil du temps, il est devenu un ami, son meilleur ami, il n'a jamais
voulu être le meilleur et privilégier son travail par dessus
tout a contrario Kerry était avide de reconnaissance et de pouvoir
et n'a jamais laissé une grande place à sa vie sentimentale.
Il semble que la mort de Mark l'ait fait prendre conscience des réelles
priorités de la vie et on peut d'ores et déjà s'attendre
à un léger changement dans la vie de Kerry, mais on en saurra
plus dans la saison 9. Au contraire de Romain, je trouve la rechute d'Abby
dans l'alcool très intéressante et ça aurait été
une grossière erreur de ne pas en reparler car quand on est alcoolique,
on l'est à vie avec des risques de rechute et les scénaristes
nous le prouvent de manière éblouissante, reste à
savoir si Carter aura les épaules assez larges pour l'aider dans
ce nouveau combat puisque celles de Luka Kovac se sont déjà
révélées n'être qu'un amas de graisse sans os
! Les deux derniers épisodes de la saison 8 ce dimanche étaient
très intenses, le premier épisode concerne les tout derniers
jours de Mark Greene sur l'île d'Hawaï avec ses filles et Elizabeth.
Pour ma part, je trouve que cet épisode aurait fait un bien meilleur
final pour clore la saison que l'épisode suivant "Epidémie"
qui fait beaucoup trop "cliffangher season finale", trop classique dans
son traitement et dans sa forme. L'épisode centré sur Mark
est arrachant, comment ne pas avoir les larmes aux yeux en voyant la mort
arriver à grand pas pour nous arracher celui qui est depuis le début
de la série le rocher de Gibraltar des Urgences ? Il était
inconcevable de terminer sur une lettre annonçant son décès,
c'est pourquoi cet épisode est l'un des plus intenses et mélodramatiques
(dans le bon sens du terme) de toute la série (avec celui de la
mort de Lucy, c'est l'un des meilleurs). Jusque là, la comédienne
Halle Hirch me laissait de marbre, son personnage d'adolescente rebelle
limité attardée était horripilant et sans intérêt,
mais elle révèle toute sa profondeur et toute sa grâce
dans cet épisode où l'on nous montre les derniers jours d'une
fille avec son père ou comment accepter la mort d'un de ses parents
? Question existentielle traîtée avec beaucoup de pudeur et
de réalisme. L'émotion va crescendo jusqu'à atteindre
son paroxysme dans une scène éprouvante lorsqu'Elizabeth
retrouve Mark endormi pour l'Eternité et qu'elle lui prend la main
pour lui dire un ultime adieu tandis qu'en fondu enchaîné
sur la scène de l'enterrement, on assiste aux funérailles
intimistes et bouleversantes du docteur Greene, avec les retours d'Eriq
La Salle et Michael Michele pour l'occasion autour de toute l'équipe
des "Urgences" montrant à quel point Mark était aimé
de tous et qu'il restera dans la mémoire de tous et chacun. On peut
toutefois regretter que Clooney, Margulies et Reuben n'aient pas pu faire
une apparition en cette occasion mais la très belle image de Rachel
lâchant un ballon vers le ciel, poignante, nous les fait vite oublier.
Quant au season final à proprement parlé, "Epidémie",
les urgences n'ont pas le temps de pleurer la mort de Mark qu'un cas de
variole vient mettre en quarantaine le service. Beaucoup d'humour pour
clore la saison entre deux avocats illuminés qui marchent sur des
braises et se mettent hors la loi en dévalisant la machine automatique
de nourriture, ou Chen qui fait pipi (génial le bruitage au passage
! lol) ou encore Abby qui au lieu d'éteindre l'incendie éteint
le visage de Carter, mais n'en oublions pas pour autant le rythme à
200 à l'heure de cet épisode avec un John Carter au sommet
de sa forme qui enfile à la perfection le costume de leader des
urgences, sans parler de la scène finale se terminant sur le baiser
le plus attendu de la saison, celui qu'échangent Abby et John. Frustrant.
ALLY
OU LA FIN (ENFIN!) DU NAUFRAGE
Ally nous a dit adieu jeudi
soir dans un dernier épisode décevant, à mille lieux
de l'état d'esprit original de la série. Malgré tout,
on peut se féliciter du retour pour l'occasion de Courtney Thorne-Smith,
Lisa Nicole Carson (la grosse, vous vous rappelez ? Mais si ! lol) et Gil
Bellows (en fantôme), regrettons toutefois que Lucy Liu, James Marsden
et Julianne Nicholson n'aient pu faire eux aussi leurs adieux car après
tout, ils nous ont fait autant de bons moment qu'Ally si ce n'est plus
! En parlant de Georgia et de Renée, je trouve froncièrement
grossière la manière dont ils expliquent la disparition de
la circulation de leurs personnages : "On s'est pas beaucoup vu ces derniers
temps"... Tu parles ! Boston c'est pas le plateau de l'ex-URSS non plus
! Faut pas nous prendre pour des cons, comme s'il n'y avait pas de meilleures
façons de faire partir un personnage ou du moins d'expliquer un
départ précipité ! RI-DI-CULE !!! Parlons à
présent du fameux PRETEXTE qui restera je pense dans les annales
de la crétinerie télévisuelle : Maddie, pauv'bichette,
fait une dépression nerveuse : tu penses, avec une mère comme
Ally et sortant en plus d'une ovule fécondée in-vitro y a
de quoi faire une dépression ! Elle vit loin de ses copines et il
faut qu'elle retourne près d'elle... Non mais là on aura
tout vu ! Comme si c'était la première gamine à déménager
à l'âge de 12-13 ans et quitter ses amis ! Prétexte
bidon, j'aurais même rpesque envie de dire prétexte à
la con ! Kelley a beaucoup de talent mais juste au début, il s'évapore
petit à petit, je lui reproche d'avoir gâché cette
série qu'il aurait mieux fait d'arrêter à la saison
4 et de nous avoir donné un final complètement terne, merci
à Peter MacNicol d'avoir une fois de plus sauvé l'épisode
de la nullité zéro avec quelques passages - les seuls - drôles.
Où sont passés les délires des premiers temps, lors
des saisons 2 et 3 ??? Et comme une série ne doit pas se terminer
sans un happy end et sans un mariage, v'là t'y pas que Richard épouse
Lolita (Christina Ricci) ! Bon ok, je vous l'accorde, la cérémonie
aura au moins eu le mérite de nous offrir la savoureuse prestation
du pasteur qui fait un malaise à chaque fois qu'il est ému
et que John Cage doit réveiller en tirant un coup sec sur une espèce
de machine de torture, mais tout de même : quelle fin de série
décevante ! Encore pire que le final series de "Melrose Place" c'est
pour dire ! Une page est de nouveau tournée dans l'univers impitoyable
des séries, et moi, je préfère me souvenir des meilleurs
moments de la série lorsque John Cage nous faisait exploser de rire
à coups de "Poughkeepsie" et de déclanchement d'extincteur
en plein tribunal, et les délires d'Ally durant les trois premières
saisons...
Sur ce, je vous donne rendez-vous
la semaine prochaine avec une autre chronique, avec de nouvelles critiques
dont "La ligne noire", feuilleton-suspense qui débute jeudi à
la place d'Ally... D'ici là, n'oubliez pas de garder l'oeil Critik
sur ce que vous regardez !
Bonjour à tous !
Fidèle téléspectateur
durant la semaine et lecteur assidu de cette toute nouvelle, toute belle
rubrique du site le week-end, je me lui laissé tenter par l’expérience
d’y prendre part et de vous présenter mes commentaires sur les programmes
que j’ai suivi au cours des semaines passées et tout particulièrement
de celle qui vient de s’achever.
Pour commencer, toujours
friand d’une quelconque nouveauté à me mettre sous la dent,
j’ai choisi de vous livrer les grands traits des 3 séries ayant
fait leur apparition sur France 2 le week-end ainsi que mes impressions
générales les concernant. Je me contenterai donc d’une présentation
générale de ces programmes pour le moment, et si j’ai l’opportunité
de revenir en deuxième semaine, il se pourrait que j’examine un
épisode par-ci par-là plus en détail.
Voici donc en premier
lieu Gilmore Girls, une dramedy de 52 minutes, créée par
Amy Sherman-Palladino, à laquelle on devait déjà les
sitcoms Roseanne (1988) et Les Dessous de Veronica (Veronica’s Closet,
1997). L’action de cette sympathique série se déroule dans
la petite ville (imaginaire) de Stars Hollow, Connecticut. C’est là
que vivent Lorelai Gilmore, mère célibataire âgée
de 32 ans, exerçant la profession de gérante d’un hôtel-restaurant,
et sa fille Rory, 16 ans, brillante lycéenne. Parce que leur différence
d’âge est des plus restreintes et qu’aucun homme ne vit sous leur
toît, nos 2 Gilmore Girls se trouvent être les meilleures amies
du monde. Evidemment, partager les mêmes gènes a ses effets,
et nombreuses sont les ressemblances entre les deux jeunes femmes, la première
étant incontestablement leur dépendance au café. D’ailleurs,
si l’on en croit les quelques épisodes diffusés pour le moment,
chez les Gilmore Girls, on ne cuisine jamais, on va simplement s’installer
au café du coin pour déguster un burger-frites et lancer
quelques piques à Luke, le patron de l’établissement, pas
mauvais mais très râleur, bien qu’on sente tout de même
son petit faible pour Lorelai dès qu’il pose les yeux sur elle.
Un personnage assez ambigu donc, comme d’ailleurs l’ensemble des seconds
couteaux qui confèrent à la série un côté
atypique, qui exploite bien l’absurdité du comportement de certains
personnages. Quelques exemples au passage : Sookie, la cuisinière
de l’hôtel-restaurant et associée de Lorelai est sans doute
la femme la plus gentille de la ville mais c’est également la plus
maladroite- impossible de la laisser seule en cuisine sous peine de début
d’incendie ; Michel, le réceptionniste français, qui fait
très BCBG à première vue, mais met un point d’honneur
à être absolument exécrable envers quiconque lui adresse
la parole ; sans oublier Miss Patty, une ex-vedette du music hall reconvertie
en prof de danse, toujours au courant des derniers potins qu’elle fait
allègrement circuler ou encore Babette et Morey, les voisins de
Lorelai et Rory, tellement attachés à leur chat qu’ils n’hésitent
pas à organiser une veillée funèbre suite à
son décès. A l’absurdité omniprésente vient
s’ajouter une fraîcheur de ton des plus agréables : pour moi,
impossible de terminer l’épisode sans avoir au moins souri si ce
n’est ri une dixaine de fois grâce à l’atmosphère si
particulière de la série. J’apprécie bcp également
le côté complémentaire de Rory et Lorelai, qui souvent
s’effectue par une inversion des rôles, et on a à maintes
reprises l’impression que Rory est la mère de Lorelai, et non l’inverse.
Bien entendu, tout cela est sans doute dû aux relations plus que
tendues de cette dernière avec sa propre mère, Emily Gilmore,
bourgeoise acariâtre qui n’approuve pas du tout la façon dont
Lorelai éduque Rory et veut reprendre les choses en main, bien que
ce ne soit pas son rôle. Une série qui ne ressemble à
aucune autre, pour moi la 2ème meilleure nouvelle série des
ondes hertziennes, située très près derrière
la génialissime Alias. Notons également au passage que Kimberly
Costello, qui travaillait sur Melrose Place durant ses meilleures saisons,
fait partie de l’équipe de production. Mon verdict : Chaudement
recommandée !
Gilmore Girls Saison 1 (2000-2001)
avec Lauren Graham (Lorelai Victoria Gilmore), Alexis Bledel (Lorelai «
Rory » Leigh Gilmore), Melissa McCarthy (Sookie St.James), Keiko
Agena (Lane Kim), Yanic Truesdale (Michel Gérard), Scott Patterson
(Luke Danes), Kelly Bishop (Emily Gilmore), Edward Herrmann (Richard Gilmore),
diffusée au rythme d’un épisode par semaine, le samedi à
17h55.
Passons donc à
Washington Police (The District), série policière suivant
l’organisation des forces de l’ordre de la capitale des Etats-Unis par
le nouveau chef de la police, Jack Mannion, un quinquagénaire loin
de faire l’unanimité parmi les citoyens, mais également les
vies privées des protagonistes. Une série que je trouve attachante
par sa simplicité, ici pas de surenchère dans les coups de
feu ou les coupables psychopathes, et pas non plus de pommade passée
en veux-tu en voilà sur le dos de la police. Une série que
j’estime donc bien + proche de la réalité que nos Julie Lescaut,
Une femme d’honneur et autres Navarro nationaux. Egalement une galerie
de personnages intéressante, servie par une distribution de qualité,
avec une mention spéciale pour la formidable Lynne Thigpen dans
le rôle d’Ella Farmer, chef du département des statitisques
de la police. Quelques visages familiers également : Jayne Brook,
d’abord, qui fut à Chicago Hope ce que Sherry Stringfield est à
Urgences, mais aussi le jeune Sean Patrick Thomas, qui était l’amoureux
transi de Selma Blair dans Sexe Intentions. Mentionnons également
qu’il y a fort à parier que ce soit dans cette série, qui
cartonne sur CBS, que David Lynch a repéré Justin Theroux,
qui est ici le second de Mannion. Pour terminer, je tiens à préciser
que le côté réaliste de la série est dû
au fait que l’un des créateurs de la série, Jack Maple, tenait
auparavant un poste à responsabilité dans la police et a
donc mis beaucoup de son expérience personnelle dans ce projet.
Enfin, pour ne rien gâcher, la série bénéficie
de la présence de Lynn Marie Latham ( l’une des scénaristes
les + appréciées de Côte Ouest, qui avait aussi travaillé
sur Savannah) dans son équipe, et est produite par la prolifique
Denise DiNovi. Verdict : Conseillée pour une vision réaliste
du monde de la police.
Washington Police (The District)
Saison 1 (2000-2001) avec Craig T.Nelson (Jack Mannion), Justin Theroux
(Nick Pierce), Jayne Brook (Mary Ann Mitchell), Lynne Thigpen (Ella Farmer),
Roger Aaron Brown (Joe Noland), David O’Hara (Danny McGregor), Sean Patrick
Thomas (Temple Page), Elizabeth Marvel (Nancy Parras), diffusée
au rythme d’un épisode par semaine, le dimanche à 15h35.
Pour terminer ce bref
tour d’horizon des nouveautés de France 2, quelques mots sur Boston
Public, le succès le plus récent de ce bon vieux David E.Kelley,
qui narre les tribulations d’un lycée dans la ville de Boston, visiblement
chère au coeur du créateur, puisque toutes ses séries
y sont basées. Jusque là, rien d’exceptionnel, si ce n’est
que ce qui fait l’originalité de Boston Public, c’est que pour une
fois dans ce genre de série, c’est au corps enseignant qu’on s’intéresse,
et quand on y pense, c’est assez logique, puisque les élèves
ne font que passer alors que les enseignants peuvent travailler pendant
des années au même endroit. Une dixaine de personnages principaux,
servis par une distribution mêlant illustres inconnus et visages
familiers, qui se démènent avec leurs problèmes personnels
ou ceux internes au lycée Winslow. Racisme, absentéisme,
relations profs-élèves, bizutage, tous les problèmes
auxquels sont confrontés les « acteurs » d’un lycée
sont ici passés au crible. La série n’a cependant pas la
prétention d’apporter des réponses définitives à
toutes ces questions, et d’ailleurs, plus encore que dans Ally McBeal ou
The Practice, les personnages sont soumis à de régulières
remises en question, qu’il s’agisse de ceux dont les méthodes d’enseignement
sont controversées ou de ceux qui doutent chaque jour de plus en
plus de leur vocation. Le tout, qui n’est pas sans rappeler High Secret
City, la communauté de Rome, Wisconsin étant ici transposée
en microcosme d’un lycée dans le Massachusetts, est comme bien souvent
chez Kelley, saupoudré d’une bonne dose de loufoquerie, avec de
savoureux personnages secondaires, parmi lesquels une lycéenne tenant
un site Internet dédié à la vie de son lycée
sur lequel tout est sujet à dessin humouristique et provocateur,
ou encore une enseignante qui inflige des châtiments corporels aux
élèves indisciplinés. Parmi les guests, on a pu voir
l’excellente Debbi Morgan, qui était la Prophétesse de Charmed,
dans le rôle du recteur, régulièrement en conflit avec
le proviseur de Winslow High, ou encore Yvette Freeman, infirmière
adorable d’Urgences en mère de famille indigne.
Verdict : A regarder à
la fois pour son traitement original du sujet, et pour les bons délires.
Si vous aimiez High Secret City, vous y trouverez votre compte.
Boston Public Saison 1 (2000-2001)
avec Jessalyn Gilsig (Lauren Davis), Chi McBride (Steven Harper), Anthony
Heald (Scott Guber), Nicky Katt (Harry Senate), Thomas McCarthy (Kevin
Riley), Loretta Devine (Marla Hendricks), Joey Slotnick (Milton Buttle),
Rashida Jones (Louisa Fenn), Sharon Leal (Marilyn Sudor), Fyvush Finkel
(Harvey Lipschultz), diffusée au rythme d’un épisode par
semaine, le dimanche à 16h20.
Ce petit tour d’horizon étant terminé, intéressons nous de plus près aux épisodes d’Urgences dffusés ce dimanche 10 novembre, «Frères et soeurs » (« Brothers and sisters », épisode 8-19) et surtout « La lettre » (« The letter », épisode 8-20). Dans le premier de ces épisodes, Susan reçoit un appel de sa nièce Susie, laquelle lui demande de lui venir en aide et après quelques recherches basiques, prend l’avion pour New York City, ce qui est prétexte à un crossover avec l’insipide New York 911 (Third Watch) dont elle rencontre d’ailleurs deux des personnages les plus antipathiques, les agents Boscorelli (Jason Wiles, vu ds Beverly Hills) et Yokas (Molly Price). De +, l’intrigue ne trouve pas résolution dans Urgences et voudrait que l’on se farcisse New York 911 pour connaître le fin mot de l’histoire. Non merci, sans façon, on se doute bien que de toute façon, ils vont la retrouver, donc autant faire l’impasse. Pendant ce temps, au Cook County, Elizabeth est prévenue par Rachel qu’il faut qu’elle vienne à Hawaii pour soutenir Mark dans ses derniers instants, ce qui nous donne à nouveau l’occasion de constater l’attachement de Romano envers sa protégée. L’insupportable Pratt quant à lui, non content de faire la cour à Chen, entraîne Gallant dans sa chute en faisant montre d’une arrogance incroyable en se permettant de charcuter un patient sans l’accord préalable de Carter, lequel est bien trop occupé à jouer les chevaliers blancs en s’insurgeant contre ce triple imbécile de Kovac (je commence de + en + à rejoindre Chucky dans son mépris de ce personnage) qui a laissé Abby se remettre à boire sans sourciller, alors que, soit dit en passant, il frôlait la crise cardiaque dès qu’elle fumait une cigarette dans la saison précédente. Ce triangle amoureux atteint un niveau de ridicule qui ne fait que s’amplifier au fur et à mesure que la série progresse. Dans le second épisode, Carter persévère dans sa vocation de pasteur (allô, Eric Camden, est-ce que vous faîtes des formations ?) alors que la phase d’hibernation de Luka atteint son paroxysme. Carter réussit cependant à se racheter dans ce second épisode, où il s’avère être le port dans la tempête, celui qui résiste et qui soutient les autres, malgré sa grande tristesse suite au décès de Mark. Je le nommerais donc, en dépit de la rechute inintéressante au possible d’Abby dans l’alcoolisme, l’un des trois maillons forts de cet épisode bouleversant. Les deux autres sont pour moi incontestablement Kerry et Susan, sans doute les plus touchées par la mort de leur ami.Jamais je n’avais trouvé la prestation de Laura Innes aussi époustouflante que dans cet épisode, toutes les fêlures du personnage de Kerry transparaissent à travers ses larmes, excellente composition. Quant à Susan, elle était un peu le lien entre Mark et les autres, et c’est elle qui remplit ici le vide causé par l’absence d’Elizabeth, en ce sens que c’est elle qui rallie tout le monde pour évoquer le souvenir de cet être cher, et elle est en quelque sorte sa « deuxième veuve », submergée par ses émotions au point de préférer les garder pour elle.
Et maintenant, sans le moindre doute, la meilleure soirée de la semaine, mercredi bien évidemment avec deux épisodes d’Alias absolument magistraux. Presque tout y était ! Will connaît enfin la vérité sur les activités de Sydney, ce qui le remet à niveau avec Vaughn, ds la lutte qui est sur le point de s’engager pour gagner le coeur de la belle. Et ces salauds de scénaristes de faire mariner tout le monde, en ne mettant Sydney ni avec l’un ni avec l’autre, alors que tous deux sont absolument adorables ! D’un côté, c’est plus réaliste ainsi, car la mort de Danny est encore relativement récente. L’autre coup de génie du premier épisode est l’intrigue secondaire concernant Arvin et Emily Sloane, la scène où l’on apprend qu’elle est en rémission était absolument grandiose car c’est à la fois un grand bonheur pour Emily et une sentence de mort pour Arvin. Bouleversante interprétation d’Amy Irving lorsque dans un dialogue noyé sous une belle chanson, Emily apprend de la bouche deson époux la vérité au sujet du SD-6. Egalement très palpitant, les doutes de Dixon au sujet de Sydney, j’aurais trouvé louche qu’il ne la reconnaisse pas à Denpasar malgré son maquillage. Tour de chant très sexy de Mlle Bristow dans le premier épisode également, ms quelqu’un saurait-il par hasard si c’est bien Jennifer Garner qui chante ? Si c’est le cas, elle a un très joli brin de voix. La fin nous offre un faux suspense au sujet de Vaughn, on se doute bien,même si on ignore comment, qu’il a survécu à cette déferlante aquatique. Quant à la révélation finale, elle constitue pôur moi le clou du spectacle. Je m’en veux de ne pas y avoir pensé plus tôt cependant, car à l’époque où le SD-6 cherchait l’identité du Monsieur, j’avais pensé que ce serait trop fort que ce soit une femme, mais ensuite ils ont réussi à me persuader que c’était bien Khasinau. Comme quoi, la première intuition est souvent la bonne ! En tout cas, g hâte de voir ce que vont se raconter Sydney et sa génitrice Irina Derevko dans le season 2 premiere, qui j’ose espérer ne tardera pas trop à débarquer sur nos écrans.
En ce qui concerne Popstars, je déclare forfait ! Ca y est, c’est officiel, je rends mon tablier. Non, je ne suis pas en train de singer Benjamine quittant l’atelier, mais je viens de prendre la décision de ne plus suivre cette émission, que je ne trouve plus aussi palpitante qu’au cours des précédentes semaines, à présent que l’on connaît le groupe et son nom, et qu’on a vu un bref échantillon de leur répertoire. Honnêtement, je n’accroche pas du tout, et j’ai de plus en plus de mal à supporter la personnalité de Monia. Il reste encore 5 épisodes de Popstars saison 2, mais ce sera sans moi.
Enfin, pour terminer
cette TV Critik, l’heure est venue de dire adieu à Ally McBeal que
M6 a promis de nous rediffuser « Prochainement » (en gros,
ça veut dire dans 1 an et demi minimum, LOL). Passons très
rapidement sur le premier épisode, qui reposait entièrement
sur les épaules de Kyra Sedgwick, Mme Kevin Bacon à la ville,
venue jouer ici une femme souffrant de dédoublement de personnalité.
Rien à voir avec Kimberly dans Melrose ! La pseudo-intrigue de fond
de l’anniversaire d’Ally est expédiée en trois secondes et
n’est qu’un prétexte pour se replonger dans l’intrigue principale
de l’épisode. Là encore, on constate donc que Kelley prend
des distances avec ses personnages, JAMAIS la vraie Ally n’aurait eu un
an de + sans en faire un psychodrame, ce à quoi elle nous avait
habitué les saisons précédentes. Raté aussi,
le coup d’essayer de nous faire regretter Victor, personnellement j’étais
ravi d’en être débarrassé pour de bon. Un épisode
pauvre, car alors qu’on était habitué à voir en parallèle
3 ou 4 intrigues par épisode, celui-ci n’en contient qu’une, qui
repose entièrement sur une guest star. D’autre part, je ne sais
pas si je suis le seul à avoir eu ce sentiment, mais j’ai trouvé
que l’interprétation de Flockhart et ses acolytes habituels laissait
à désirer, comme si la tristesse de savoir la fin de la série
proche rendait le fait de jouer les derniers épisodes pénibles
ou alors, comme si personne n’avait voulu se fouler vu que de toute façon
la série s’arrêtait. Le second et dernier épisode de
la série est expédié à toute allure, et franchement
minable lorsqu’on se souvient de tous les moments grandioses, qu’il s’agisse
de délire ou d’émotion que la série nous a offerts
au cours de ses 5 saisons. Pour moi, Ally va se faire bouffer toute crue,
dans le monde de requins qu’est New York, l’atmosphère plus chaleureuse
de Boston lui correspond tellement mieux. Les flashbacks, c’est bien gentil,
mais pourquoi tant d’extraits de la saison 1 ? La série s’arrête
en bout de saison 5, là avec les souvenirs d’Ally, on avait l’impression
d’être à la fin de la saison 2. Où était l’intérêt
de nous montrer un souvenir d’Ally avec Larry, puisqu’il ne revient pas
? De plus, la fin est assez pessimiste pour moi, car elle semble montrer
qu’Ally va se laisser mener toute sa vie par les états d’âme
de sa saleté de gamine, dont personne n’a rien à foutre et
qui est sans doute la plus grosse erreur de scénario de la série
(en tout cas, c’est la storyline la plus ridicule). Sinon, c’est aussi
un épisode reposant à fond sur le recyclage, en nous offrant
une deuxième séance de Renée et Elaine se battant
pour chanter ou de Barry White apparaissant au bar, ms comparé à
la première fois où ces événements se sont
produits, l’effet est complètement raté. C’est vraiment dommage,
parce que j’ai tellement de bons souvenirs des premières saisons
que je me sens en
quelque sorte trahi par
ce dernier épisode, qd je repense à certaines scènes,
ç’aurait pu être un tel festival, dommage que Kelley n’ait
pas su retrouver la magie des grands moments pour nous offrir un final
digne de ce nom. Seul point drôle, le curé (ce sacré
Carl Reiner) avec ses malaises et Cage de le ranimer toutes les vingt secondes
MDR mais ça ne suffit pas à en faire un bon épisode.
Voilà, je vous laisse.
N’hésitez pas à me faire pas de vos commentaires, remarques,
insultes éventuelles (LOL) soit sur le forum, soit par e-mail. Et
à bientôt sans doute.
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